Dans sa cellule, Leo écrit son journal. Il en est à « s'il pouvait recommencer, il referait certainement pareil vu que les gens ne changent jamais » quand son co-geôlier vient lui demander ce qu'il fabrique. C'est pas ses oignons, mais Leo peut peut-être lui faire gagner de l'argent. Il lui explique son plan. Comme le co-geôlier a l'air intéressé, Leo lui rappelle pourquoi il est en prison. Ce qui n'empêche pas le co-geôlier de lui fourrer 5₤ dans la main avant de partir au parloir. Le charme fonctionne encore (photo 29)... Leo se lève pour aller à la fenêtre. Il brûle le billet comme l'avait fait quand il était enfant et que son père avait voulu acheter son silence. Générique. Le billet flambe et d'autres tombent du ciel. Leo sourit (photo 30). Fin.
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Ben voilà, vous connaissez toute l'histoire... Mais j'ai encore des trucs à dire ! Désolée....
Un petit mot de la réalisation d'abord. Elle est vraiment bonne pour un téléfilm ! Evidemment, c'est anglais. C'est eux qui ont inventé le téléfilm de qualité, alors...
Ce qui m'a le plus impressionnée, c'est l'utilisation de la lumière. J'ai l'impression que la plupart des scènes de jour ont été tournée en lumière naturelle, surtout celles dans les bureaux (très vitrés). Ca donne vraiment une belle image (et ça met mon Hughie en valeur !). Cependant, elle a beau être naturelle, elle est quand même maîtrisée. On voit souvent des ombres dessiner des lignes sur Leo (photo 31), surtout dans le premier épisode, comme si on voyait déjà où il allait finir. Dans la même idée, il y a aussi le reflet de la barrière du parking dans le pare-brise de Leo quand on le voit arriver à son travail pour la première fois. L'ombre aussi qui traverse le visage de Leo comme une éclipse ou une porte qu'on referme (photo 32) quand il comprend que le couple de clients est en fait un couple de flics. Et les ombres tout court qui projettent la longue silhouette de Leo sur les murs (photo 33)...
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Les fondus enchaînés (ou simplement des superpositions d'images) aussi sont bien utilisés. Ils servent souvent à mettre en parallèle les flash-back et le présent (Leo enfant / adulte) ou ils montrent le côté obsessionnel de Leo (photo 34). Parfois, ça donne des trucs un peu bizarres comme la scène où Jane demande à Leo pourquoi il semble absent. Ils sont dans leur lit, elle l'embrasse et on voit sa tête descendre le long du torse de Leo (certainement pour aller lui enlever ses chaussettes ?) et, en parallèle, on voit le petit Leo surprendre son père et la paroissienne puis brûler ses billets (photo 35). Il arrive aussi que les fondus rencontrent des miroirs, comme quand Leo rentre chez lui pour apprendre que son fils a volé un de ses amis (photo 36) : particulier, mais joli !
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Niveau scénario, vous l'avez vu, y a de la matière ! Ce qui est bien, c'est qu'il reste des questions en suspens. Par exemple, quand Leo sourit à la fin, ça veut dire quoi ? Qu'il va recommencer son petit commerce dans la prison ou qu'il a décidé d'y renoncer définitivement ? Je penche plutôt pour la deux, mais allez savoir... Et le regard qu'il jette à Jane au tribunal, sa veut dire « c'est de ta faute si j'en suis là » ou « pourquoi tu réagis comme ça ? » ou encore autre chose ? Bref, ils aurait dû faire un « 2 » en 2001 : « 8 ans après » !
En fait, c'est le personnage de Leo lui-même qui est un point d'interrogation. Après tout, peut-on vraiment dire quand il est sincère et quand il manipule ? Par exemple, la scène de la cellule, quand il fait sa déclaration à Jane, il a l'air profondément sincère, mais est-ce qu'il n'est pas en train d'essayer de l'amadouer ? Personnellement, j'ai choisi de croire qu'il est honnête quand il a toutes les raisons de l'être. Mais je n'ai pas la science infuse, peut-être qu'il m'a truandée moi aussi ?
Côté acteurs, y a que du bon. Mais, comme ici on est là pour parler de Hugh, je vais parler de quelques scènes qui m'ont vraiment touchée ou impressionnée (ou les deux).
Commençons par la fameuse scène du tai-chi (photo 37). Je vous vois venir, bande de petites vicieuses ! Oui, elle vaut le coup d'être vue, mais pas seulement parce qu'il est presque à poils ! C'est vraiment, une scène angoissante.
Quelques minutes avant qu'il monte sur le toit, Leo a écouté le message de Chalker lui annonçant que le Vicomte veut son argent avant minuit, sinon il lui enverra ses avocats. Ajoutez à ça qu'il vient de perdre une énorme somme d'argent au tiercé... C'est le moment où Leo réalise vraiment qu'il va avoir des ennuies (et sa boîte aussi). Il est vraiment coincé et ne sait pas comment il va bien pouvoir s'en sortir. Dans les deux scènes qui précèdent, Leo est d'abord très contemplatif, puis on le voit se raidir de plus en plus. Il dit même à Marion qui essaie de le dérider un peut qu'il n'a pas envie de faire du tai-chi aujourd'hui.
Du coup, quand on le voit se déshabiller et monter sur le rebord de la fenêtre, on croit d'abord qu'il va se suicider (surtout si on repense à l'ouverture du premier épisode). Et puis non ! Il faut savoir que, normalement, le tai-chi est un sport très doux, qui travail sur l'énergie intérieur plutôt que la force physique. Mais, il n'y va pas vraiment en douceur ! Au lieu d'être souples, ses gestes sont nerveux, il a les muscles tendus, il pousse des cris... C'est violent. Il fait limite peur ! Ca ressemble plus à un exutoire qu'à un moyen de se détendre. N'empêche que ça marche. Quand il rentre chez lui dans la scène suivante, il est presque décontracté.
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Commentaires
1 Delphine Le 27/03/2009
2 Claire Le 27/03/2009
3 Nemie-chou Le 27/03/2009
4 Claire Le 27/03/2009
Comme ça, je sais qu'il y a au moins une personne qui a lu jusqu'au bout !
5 Nemie Le 27/03/2009